Toucher vaginal
Qu’est ce que c’est ?
C’est un examen clinique, qui consiste à introduire deux doigts recouverts d’un doigtier dans le vagin pour apprécier l’état des organes pelviens.
Comment ?
Il s’effectue au cours de la consultation. C’est un de ses éléments essentiels.
En général, sauf urgence, par commodité, en dehors de la période des règles.
La patiente est en position gynécologique. .
Elle a vidé préalablement sa vessie. En effet, hormis pour la souplesse des tissus, personne ne peut recueillir quelque information que ce soit en faisant un toucher vessie pleine ou demi pleine.
Le médecin enfile le doigtier sur l’index et le majeur. Il s’agit de dispositifs deux doigts, vendus par sachet de 100 unités, en conditionnement non stérile. Ils existent aussi en conditionnement stérile unitaire, plus volontiers utilisés en fin de grossesse.
Le majeur est mis en contact avec la fourchette vulvaire. Une légère pression est appliquée vers l’arrière, la vulve s’ouvre pur y introduire l’index. Les deux doigts seront poussés jusqu’à prendre contact avec le col de l’utérus.
Une fois les doigts vaginaux en place, le toucher est couplé à la palpation abdominale.
A quoi ça sert ?
A déterminer la position, la courbure de l’utérus.
En relevant l’utérus vers la paroi abdominale, par le palper combiné des deux mains, il est possible, si la patiente n’est pas trop obèse, d’apprécier le volume, l’anatomie et la consistance de l’utérus
En prenant appui sur le col, le médecin bascule d’utérus de part et d’autre, étirant les paramètres. S’ils sont le siège d’un processus inflammatoire ou s’ils ont été déchirés par l’accouchement, ils seront douloureux.
A palper les côtés de l’utérus. Les différents renseignements recueillis sont la souplesse des tissus, leur sensibilité, le volume des ovaires quand la patiente n’est pas obèse, la présence éventuelle d’une masse, d’un kyste.
Les limites de l’examen
Il n’est possible que si la patiente a déjà eu des rapports. Si l’hymen est conservé, on ne peut pas introduire de doigt à l’intérieur du vagin.
Il est difficile après la ménopause, quand les tissus sont atrophiés. Il faut être très doux. On a déjà vu des déchirures graves dues à des touchers agressifs.
Lorsque le panicule adipeux abdominal est important, on ne parvient pas à tenir l’utérus entre les doigts intra vaginaux et la main qui palpe sur le ventre. On doit se contenter d’une sorte d’écho, de mouvement, transmis par les organes intra abdominaux, aux mouvements que l’on imprime à l’utérus.
Ce n’est qu’un examen clinique. L’appréciation du volume n’atteint pas la précision des autres examens complémentaires.
Les droitiers examinent mal le côté gauche. Il n’est pas exceptionnel qu’ils y « trouvent » des choses qui, en fait, n’existent pas.
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