Ectropion. Traitement. 

Une première chose, on ne traite pas l’ectropion pour traiter l’ectropion mais seulement s’il occasionne une gêne.
Un ectropion n’est pas une maladie en soi.
Deuxième chose, le traitement est proportionnel à la gêne.
Troisième chose, l’ectropion se répare souvent tout seul.
Quatrièmement, Le sujet a beaucoup évolué et nos pratiques avec.

C’est une zone qui est, en principe, destinée à évoluer vers la guérison toute seule.

Le tissu, qui est semblable à celui qui est à l’intérieur du col se modifie pour ressembler à celui qui est à l’extérieur.
Ca peut venir des bords et aller vers le centre. Ca peut aussi commencer sous forme d’îlots qui confluent par la suite.
Ce qui semble ralentir cette transformation, c’est que le tissu est fragile et que règne sur place un poly-microbisme.

Premier traitement pour les ectropions peu actifs, peu gênants : anti-infectieux. On prescrit des ovules un jour sur deux pendant un mois, voire plus. On observe des résultats. Un peu comme si, n’étant plus harcelé par les petits microbes, le processus de transformation se faisait mieux.
Deuxième traitement : une solution très acide que l’on appliquait sur le tissu pour entraîner une sorte de « brûlure » chimique. On prenait le relais avec le même produit, en ovule cette fois. La solution n’est plus commercialisée et le traitement est « passé de mode ».
Ensuite, on passe à des choses plus agressives, envisageables uniquement lorsque la gêne est très importante et qu’on ne peut attribuer ces symptômes, si importants, qu’à la seule présence de l’ectropion.
Il y a quelques années se pratiquait très couramment l’électro-cautérisation. C’était une coagulation électrique, à l’aide d’une sorte de bistouri électrique, de la surface de l’ectropion. Ca ne se fait plus.
Alors qu’est ce qui peut se faire ça ne veut pas dire qu’on le fait couramment)
La vaporisation laser.
Le but escompté est que les cellules de la base régénèrent le tissu.
Le danger, c’est que la cicatrisation peut se faire sur le mode rétractile et aboutir à un orifice du col de l’utérus punctiforme, trop petit pour sécréter convenablement la glaire qui sert à capter les spermatozoïdes.
Par ailleurs, il arrive aussi, qu’après un intervention dans ce genre, on rencontre quelques difficultés lors de la dilatation, pendant l’accouchement. C’est assez particulier : le col s’efface, s’affine mais l’orifice reste comme sclérosé. Quand on sait que la patiente a eu une cautérisation ou un laser, on force, doucement, au doigt le bord du col et la dilatation peut se faire.
N’oubliez pas de dire à votre accoucheur les gestes que l’on vous a fait sur le col.

Aujourd’hui, on ne propose plus cette solution laser aux femmes qui veulent encore des enfants.
Les temps changent, vers plus de prudence.
Vous voyez donc qu’il faut vraiment peser le pour et le contre avant de faire un laser à une jeune fille pour traiter un ectropion. Pour une lésion plus grave, ça ne se discute pas mais pour un ectropion, si.