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10. Mycoplasmes. Recherche ou culture.

A quoi ça sert ?
A diagnostiquer l’origine de douleurs pelviennes, de pertes vaginales ou de certaines stérilités. Dans certaines vaginites à répétition, le milieu est fragilisé par un déséquilibre ou une infestation dont les mycoplasmes peuvent être responsables. On les retrouve aussi dans les infections respiratoires des nouveau-nés prématurés.
Le rôle des mycoplasmes n’est pas admis par tous dans la genèse d’infections génitales, certains le considèrent comme un hôte normal des voies génitales en toutes circonstances. D’autres pensent que sa présence à un titre élevé est le signe de son implication dans certains tableaux infectieux.

Ca se prélève où ?
Au contact des muqueuses, vaginales et surtout endocervicales chez la femme, à l’entrée de l’utérus. Chez l’homme, au niveau de l’urètre, ce canal, au centre de la verge, où passe l’urine.

Où est ce que ça se fait ?
Au cabinet médical ou bien au laboratoire d’analyse.

De quoi s’agit il ?
C’est un germe de structure très simple, sans paroi, autonome le plus souvent, sans besoin de coloniser une cellule pour se répliquer. Deux espèces sont fréquemment rencontrées dans les voies génitales, Mycoplasma hominis et Uréaplasma uralyticum.

Que signifie sa présence ?
Sa présence, en grande quantité, au delà d’un certain titre, à 10000 ou plus d’unités, est considérée par nombre de praticiens comme responsable des signes observés, douleurs, pertes… Il est probable qu’il pratique volontiers l’attaque en bande armée, qu’il s’associe à d’autres germes pour infester les tissus.

Au delà des polémiques sur son rôle pathogène, la constatation que l’on fait, en tant que praticien, c’est que lorsqu’une patiente se présente avec des signes évocateurs, que l’on découvre, à la culture, une quantité importante de germes, qu’on les traite, la patiente est soulagée des ses maux. L’observation maintes fois répétées de l’efficacité d’une stratégie, ça devrait aider à valider le processus.
Avant de poser un stérilet chez une patiente qui n’a jamais eu d’enfant, dans un souci de sécurité, et parce que je ne souhaite pas faire migrer, lors de la pose, un mycoplamse dans la cavité utérine, je fais pratiquer une recherche mycoplasmes.
En cas de positivité, même à un taux bas, j’encadre la pose par un traitement antibiotique, monohydrate de doxycycline, en l’occurrence, 7 jours au total.
Updated: septembre 2019.