Qu’est-ce que l’incontinence d’effort ?

C’est quand survient une fuite d’urine lors de la réalisation d’un effort de la vie courante.
Chez les patientes qui en souffrent, les fuites d’urine se produisent à l’occasion de nombreuses situations, souvent banales, de la vie de tous les jours, de celles qui provoquent une augmentation de la pression sur le bassin.
Quoi de plus ordinaire que la toux, un éternuement, un éclat de rire, la danse, la course à pied, ou le fait de soulever un objet un peu lourd ?
Toutes ces moments peuvent devenir un petit calvaire, une petite humiliation, avec à la clé cette odeur fort incommodante qui n’aide pas toujours à renforcer l’estime de soi.

Qu’est ce qui est à l’origine de ces fuites urinaires ?

Grace aux travaux d’un gynécologue de l’université du Michigan, JOHN O. L. DELANCEY, nous savons que la cause la plus commune est une faiblesse du soutien que la paroi vaginale offre à l’appareil urinaire, en particulier à l’urètre.
En effet, la paroi antérieure du vagin et latéralement ses attaches au muscle releveur de l’anus forment le hamac sur lequel repose l’urètre et le col vésical qui est le sas de sécurité de la vessie.
La continence résulte en grande partie de ce que les pressions intra-abdominales (dues à la toux par exemple) vont plaquer les structures urinaires sur ce plancher actif pour peu qu’ils restent solidaires l’un de l’autre.
Un traumatisme pelvien, un accouchement par exemple, va dilacérer, défaire ces liens. Le col vésical, l’urètre, ne sont plus calés sur le hamac. La moindre contrainte abdominale cause un déplacement linéaire qui les exclue du jeu de pression.
La continence ne repose plus que sur le sphincter, les cordons de la bourse en quelque sorte. Or l’addition de la pression interne de la vessie à la poussée abdominale dépasse les capacités de clôture que le pauvre sphincter urétral, affaiblit lui aussi par le traumatisme obstétrical, ou simplement par l’âge, peut fournir.
Quand la foule se presse contre le portail, et qu’il ne reste plus qu’une serrure pour lui résister, il cède. Et la foule s’engouffre.

Comment corriger le défaut de soutènement vésical ?

Il faut rétablir la solidarité entre col vésical et urètre d’une part, et la paroi vaginale d’autre part.
Les urologues et les gynécologues que nous sommes disposons, depuis de nombreuses années de moyens qui nous permettent de corriger ces troubles.
La colpo-suspension (Burch), les bandelettes sous urétrales rétro-pubiennes (TVT), trans-obturatrices (TOT), les bandelettes sous urétrales modifiées (mini-bandelettes) concourent à remplacer ou rétablir ce lien.
Toutefois, un des traitements les plus récents, très prometteur, c’est l’utilisation de nouveaux lasers modernes dans ce but précisément.

Comment le laser agit il sur les tissus ?

L’effet ablatif et thermique spécifiquement provoquée par le tir laser sur et à travers de la paroi vaginale antérieure est suivi d’une stimulation des processus naturels de renouvellement cellulaire et de production de collagène par les tissus traités.
Ce processus de régénération naturelle se poursuit après le cycle de soin. Il en résulte une solidité accrue des liens tissulaires entre le vagin et les structures urinaires.
On restitue de ce fait la fonction de hamac à cet ensemble constitué par le vagin antérieur et ses attaches latérales.

Les lasers utilisés en Gynécologie sont-ils sans danger ?

Ces traitements au laser ont été utilisés avec succès dans le monde entier au cours des trois dernières années et l’on s’attend à les voir progressivement plus fréquemment proposés dans les cabinets d’urologie et de gynécologie.
Étonnamment ces lasers ne produisent ni douleur ni inconfort, pas non plus d’éviction sociale ou d’arrêt de travail.

Comment se déroule le soin et selon quel protocole ?

La procédure consiste donc à utiliser les effets du laser CO2, en mode dit fractionné, muni d’une pièce à main spécialement adaptée à l’anatomie et à la physiologie des organes génitaux.
Le protocole de soins se compose généralement de deux à trois traitements séparés de quatre à six semaines.
Chaque procédure prend environ vingt minutes.
Les rapports sont autorisés au bout de sept à neuf jours.
Il est probable que des traitements d’entretien annuels s’avèrent nécessaires.

L’incontinence urinaire, c’est une triste réalité quotidienne souvent cachée.

Il est en effet curieux de constater que la plupart des patientes ne s’en plaignent que tardivement, considérant cet état comme un mal nécessaire, comme une fatalité due au vieillissement ou à leur mission de génitrice.
Comme la douleur au cours de l’accouchement, ce délabrement et ses conséquences sont, étaient, admis, tolérés.
Les mentalités changent. Les techniques d’accouchement tendent à diminuer l’impact du traumatisme obstétrical.
La prévention avant et après l’accouchement est prescrite, avec des fortunes diverses, sous la forme d’exercices du plancher pelvien et/ou de séances de rééducation.

Comment puis-je savoir si ce type de traitement Laser vaginal convient à ce dont je souffre ?

Ces traitements peuvent être effectués sur des personnes de tout âge, en prenant toute précaution nécessaire, mais bien sûr, les meilleurs résultats sont obtenus pour les incontinences survenant principalement à l’effort, voire mixte, légères à modérées.
Cela correspond à ce que les urologues classent incontinence urinaire de type I et IIA.
C’est au cours d’un rendez-vous de consultation que nous déterminerons si cette procédure est adaptée à votre cas.
Cette consultation va comporter une enquête comprenant l’histoire complète de la survenue des symptômes, un examen clinique, et d’autres investigations, biologiques, échographiques.
Cette démarche scientifique a pour but d’évaluer l’état de la vessie, de son sphincter et de son soutènement afin de diagnostiquer le type d’incontinence et prédire le résultat des traitements.
Vous allez remplir des questionnaires, ICIQ, Urinary Symptom Profile…
Si vous êtes considérée comme une bonne candidate pour ce type de soin, un devis vous sera remis qui comprend une proposition de soin.
En fonction des résultats obtenus par les premières séances, votre cas requérant plus ou moins de séances que celles prévues, il est susceptible d’évoluer.
La procédure de soin laser est avantageusement couplée à la rééducation périnéale puisque, comme la physio-pathologie le laisse envisager, un renforcement des attaches de la paroi vaginal aux structures osseuses latérales consolide parallèlement son rôle de hamac de soutènement.
Il ne me sera pas possible de répondre ici à vos questions mais une consultation contribuera à votre compréhension de cette technique qui nécessite votre complète adhésion.

Ressources

Cette procédure utilise les propriétés du laser CO2 en mode fractionné.
Je suis détenteur d’un diplôme intitulé « Utilisation médico-chirurgicale des Lasers et Techniques apparentées » et d’un diplôme « Médecine et chirurgie reconstructrice & plastique périnéale » délivrés par l’université de Montpellier-Nîmes.
Le cabinet est équipé du tout dernier laser CO2 « GYNELASE » spécialement destiné à ces soins.
Vous êtes quelques unes à demander le tarif en ligne. 
Je ne voudrais pas vous paraître vouloir le cacher, aussi je vous dirais que la séance de traitement pour la zone vaginale se situe autour de 280 euros et qu’il n’y a pour l’heure aucune prise en charge possible par la sécu ou les mutuelles.
Mais je m’empresse de vous dire aussi que ce type de prestations n’est pas « un service » comme les autres.
Elle est précédée d’un entretien, d’un examen, d’une consultation.
Je ne la pratique qu’après avoir diagnostiqué qu’elle vous était bien destinée.
A cette occasion, vous recevrez toutes les informations tarifaires qui dépendent de l’étendue du soin.
Par ailleurs, j’estime que ce soin ne devrait être pratiqué que par un praticien spécialisé en gynécologie ou urologie.
Il ne suffit pas d’avoir la boîte à outils, l’appareil, pour pouvoir mener à bien une intervention. Il faut la formation adéquate pour reconnaître les symptômes, diagnostiquer le trouble et intervenir sur l’organe.